Les vins au cinéma



Dans la culture populaire, le vin tient une place toute particulière. On ne compte pas les œuvres dans lesquelles le jus de la treille apparaît. Parfois comme simples faire-valoir ou au centre d’une scène, les flacons sont présents dans bien des situations. Gegeor vous propose de vous plonger dans l’histoire des bouteilles au grand écran.

Le vin pour rire.

Dans le film culte de 1976, L’aile ou la cuisse, réunissant les deux monuments de l’humour et du cinéma français, Coluche et Louis de Funès, la gastronomie au sens large est au centre de l’attention et du scénario. Logiquement, le vin entre dans la danse et alimente dialogues et scènes cultes. C’est notamment le moment de la dégustation à l’aveugle télévisée qui retient notre attention. Louis de Funès y déguste un verre de vin et décèle, à l’œil, le millésime et l’appellation. Si la situation paraît loufoque, deux phrases du comédien au milieu de sa tirade sont à retenir : « (…) le vin, c’est la terre (…) » et « (…) le vin, c’est le soleil (…) ».

Autre classique du cinéma français, Le dîner de cons a également pour thème le moment con-vivial du repas. Les personnages organisant tous les mercredis un dîner durant lequel ils convient chacun un invité tout particulier. Lors d’une scène, tentant de camoufler le prestige d’une cuvée, Thierry Lhermite ajoute du vinaigre au vin déjà décanté. « C’est un truc que je te donne si tu veux transformer un très grand vin en piquette » ajoute-t-il. Effet visiblement raté puisque le vin en ressort meilleur, Jacques Villeret dégainant un « c’est bon à savoir » naïf et pignonnesque.

Le vin des espions.

Si le fameux James Bond est un grand amateur de cocktails, et particulièrement le Vodka-Martini (préparé au shaker, pas à la cuillère), il est aussi friand de jus de raisin fermenté. Tout spécialement de fines bulles. Les cuvées de Champagne dégustées par 007 se succèdent presque aussi vite que ses conquêtes féminines. C’est Dom Pérignon qui a tenu le haut de l’affiche jusqu’aux années 70. Depuis lors et jusqu’à présent, c’est la Maison Bollinger qui peut s’enorgueillir d’être le seul champagne dégusté par l’espion britannique (il est aussi le champagne préféré de la Reine d’Angleterre. Coïncidence ? Je ne crois pas). La célèbre Maison d’Aÿ a même sorti une cuvée « 007 » en hommage à cette relation privilégiée.

Autre ambiance dans la série des films Kingsman. Samuel L Jackson y campe un méchant richissime. Dans le premier opus, il accueille l’espion joué par Colin Firth dans sa résidence de milliardaire mégalomane. Un échange de faux-semblants se joue alors. Attablés face à des couverts de prestige, les deux personnages dégustent déjà leur vin quand le plat (sous cloche) arrive. Il révèle une sélection de denrées d’une célèbre chaîne de fast-food. Big Mac et Cheeseburgers sont alors associés à un prestigieux « Lafite 45 ». Choix argumenté par le héros : « un accord classique ».

La liste est encore longue. Le vin apparaît à bien des occasions dans les films de cinéma. Ouvrez l’œil et vous observerez que vos héros favoris dégustent souvent et avec bonheur des cuvées que vous pouvez facilement reconnaître. Replongez-vous dans les classiques du cinéma et tentez de déceler les bouteilles qui s’y cachent.

Article de Julien, caviste chez Gegeor.

Ecrit pendant la période de confinement de mars et avril 2020, pour joindre l’utile à l’agréable.

Crédits photo : La Revue de Vin de France.