Histoires de familles



Si le rugby français retrouve de l’allant en ce début 2020, c’est sous l’impulsion d’un grand « fils de » que cette transformation se produit. En effet, Romain Ntamack, fils de son père (Emile, international français aux 46 sélections), mène d’une main de maître le XV de France. Nous pourrions aussi évoquer Damian Penaud, ailier et malheureusement blessé, enfant d’Alain qui porta la liquette bleue floquée du 10 de nombreuses saisons.

Cette filiation est finalement assez rare dans le sport, surtout lorsque l’héritier semble se montrer à la hauteur (internationale) de son prédécesseur.

Dans le vin, elle est plus commune, mais lorsque cette passation se fait avec bonheur et réussite, il convient de le souligner.

A ce sujet, voici trois histoires de transmission viticole :

Le Château de la Liquière à Faugères.

A Cabrerolles, dans l’Hérault, tout le monde connaît la famille Vidal. Le grand-père, Jean, prit conscience de la qualité de vins produit sur ces pentes arides. Les parents, Claudie et Bernard, furent les premiers à mettre leurs cuvées en bouteilles à la fin des années 60 et défendirent avec acharnement leur appellation. Aujourd’hui, leurs enfants Sophie et François, ainsi que Laurent le mari de Sophie, marchent dans les pas de ceux qui les ont précédés. La cuvée « Nos Racines », à elle seule, témoignent de l’attachement de la nouvelle génération à l’ancienne tout en démontrant son talent technique. Cette cuvée, issue de vieux Carignans plantés avant 1900 a demandé une attention et une expertise toute particulière pour dompter et maîtriser ce jus fougeux.

Le Domaine de Viranel à Saint-Chinian.

Chez Bergasse, à Cessenon-sur-Orb, la propriété familiale se transmet depuis près de cinq siècles. Ces sont les deux explosifs frangins, Nicolas et Arnaud, qui sont à la baguette aujourd’hui. Attention, le reste de la famille n’est jamais très loin. En témoigne les photos que vous trouverez sur leur site, les têtes blondes de leurs enfants sont partout : sur un tracteur, derrière une cuve ou sous un pied de vigne. Un dynamisme certain se dégage de ces clichés. Il faut dire qu’ils ont de qui tenir car, en plus de faire de faire d’excellents vins, les frères Bergasse redoublent d’originalité pour mettre en scène leur domaine. Eux aussi ont été à bonne école, les parents Gérard et Danielle ont transmis avec grand succès l’esprit des « Viranellous ».

Le Domaine Arrextea à Irouléguy.

En plus d’être encore d’excellents joueurs de Pelote, Iban et Teo sont de très bons et jeunes vignerons. Les fils de Thérèse et Michel Riouspeyrous ont roulé leurs bosses de Sicile aux Côtes du Marmandais en passant par Jurançon avant de revenir sur les terres familiales. Fervents défenseurs de l’identité de ce domaine et de cette région, ils adhèrent logiquement à la tradition préservée par la génération précédente. Mais ils ont avec eux ce qu’il faut d’idées et d’innovation pour se prémunir de l’immobilisme. En témoigne la cuvée Punpa, pure création de cette nouvelle génération de vignerons et dont le style, l’étiquette et la forme de la bouteille réussit l’exercice difficile de s’inscrire dans la continuité tout en marquant le virage amorcé.

C’est dans sa capacité à se renouveler sans se trahir que l’on reconnaît souvent la réussite d’un domaine ou d’un château. Les exemples ne manquent pas.

Chez Gegeor, nous aimons vous raconter ces histoires de familles afin de mettre encore un peu plus en valeur les femmes et les hommes qui font les cuvées que nous défendons.

A déguster chez Gegeor sur ce thème :

  • La Gloire de mon Père 2017 – Château Tour des Gendres – Bergerac.

  • La Cuisine de ma Mère 2018 – Nicolas Grosbois – Chinon.

  • Les Fr(t)ontons Flingueurs 2018 – La Colombière – Fronton.

Article de Julien, caviste chez Gegeor.